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| LA MALAISIE FAIT SA PLACE SOUS LE SOLEIL AFRICAIN | |
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| Si la Chine reste le partenaire le plus en vue du continent, il n’en demeure pas moins que d’autres pays émergents de l’Asie jouent des coudes pour s’imposer dans un continent qui est considéré comme l’avenir de l’économie mondiale, de par l’importance de ses matières premières, mais aussi de la jeunesse de sa population. Discrète, mais pourtant incontournable, la Malaisie fait partie de ces nouveaux partenaires du continent africain.
Sans chercher à se positionner en opposition frontale aux anciennes puissances coloniales ou aux États-Unis d’Amérique, comme peut le faire la Chine, sans envoyer des armées de travailleurs manuels au potentiel d’intégration faible, la Malaisie propose une autre forme de partenariat moins intrusif et ne bouleversant pas les équilibres sociaux ou le tissu productif local. | |
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| ASHOK VASWANI L’INDO-GUINÉEN | |
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| Alors que l’on reproche aisément à la diaspora chinoise en Afrique d’être dans un entre-soi économique sans off rir d’opportunités aux travailleurs locaux, les investisseurs indiens ont toujours eu une approche diff érente. Appréciés par les pays africains pour leur capacité à créer des emplois dans le secteur privé, ils sont les moteurs d’une économie animée par d’autres valeurs, plus entrepreneuriales et plus en phase avec les standards de l’économie de marché. | |
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Kénya |
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Défis et innovations |
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Faïda Weregemere © PAYS-EMERGENTS.COM |
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S’il est un pays qui semble prendre son
destin en main sans états d’âme, avec un
sens pratique à toute épreuve, c’est bien
le Kenya. Rien ne semble pouvoir arrêter
sa politique résolument volontariste, ni les
catastrophes, ni les attentats et les tensions
sociales ou politiques, et encore moins les
litiges fonciers… Tour d’horizon des points
forts de ce vaste pays.
Les choses changent du côté de Nairobi et même si le tourisme et l’horticulture tirent toujours l’économie kenyane vers le haut, d’autres secteurs sont investis avec un certain succès.
Les nouvelles technologies font de plus en plus partie de la vie quotidienne et ouvrent un immense marché grâce à des applications originales. Sans compter que dans un avenir plus ou moins proche, le
Kenya pourra, semble-t-il, compter sur un autre atout de taille : le pétrole.
L’agriculture reste un secteur clé de l’économie malgré l’alternance saisonnière de périodes de sécheresse plus ou moins importantes et d’inondations. Le secteur représente 25 % du PIB et fait travailler plus de 80 % de la population
kenyane.
En tête des productions agricoles, le thé noir dont le Kenya est le troisième producteur mondial après la Chine et l’Inde.
En 2011, les exportations de la filière ont rapporté 1,212 milliard de dollars. Plus de 110 000 hectares sont consacrés à cette culture, et des centaines de milliers de petits planteurs produisent plus de 80 %
de la récolte, les 20 % restants étant fournis par de grands groupes comme Unilever.
Une agriculture en pleine croissance
Le Kenya est aussi connu pour son industrie horticole, qui inonde (82 % de sa production) le marché européen de multiples variétés tout au long de l’année. En moyenne 1 000 tonnes de fleurs sont produites quotidiennement, pour une valeur de 3 millions de dollars. Sans oublier des légumes frais, notamment les haricots verts. En marge de ces productions destinées à l’exportation, existe une agriculture de produits vivriers qui alimente le marché local en pommes de terre, patates douces, sorgho, bananes, choux, etc.
Pourtant, le pays n’a pas hésité à doubler, voire tripler, la production de denrées onéreuses en ces temps de crise, comme le blé. Le ministère de l’Agriculture a annoncé que la pluviométrie devrait être plus favorable en 2012 ; les années 2010 et 2011, les plus sèches depuis soixante ans étant ainsi reléguées au rang de mauvais souvenir. La récolte de blé (en moyenne 350 000 tonnes par an), devrait largement dépasser les 900 000 tonnes
nécessaires au marché intérieur ; ce qui permettrait au pays de ne plus importer, comme il le faisait jusqu’à présent, les deux tiers de sa consommation d’Égypte et de Maurice.
Enfin, pour sauver la production de maïs, menacée par une mauvaise herbe résistante, la striga, le Kenya s’est tourné vers la biotechnologie. En effet, selon les chercheurs de l’International Maize and
Wheat Improvement Center (Centre international de l’amélioration du maïs et du blé), la prolifération de la striga entraîne la perte de 70 % à 100 % de la
récolte. Pour les scientifiques, il était donc vital de mettre au point un maïs transgénique capable de lutter contre cette mauvaise herbe. Dix longues années de partenariat public-privé mis en oeuvre entre le Centre international de l’amélioration du maïs et du blé, l’Institut de recherche agricole du Kenya, l’Institut Weizmann et le géant de l’industrie chimique BASF, ont été nécessaires au développement d’une variété de maïs à haut rendement résistant à l’herbicide utilisé pour exterminer la
dévastatrice striga qui envahit l’ensemble des cultures céréalières.
Le Dr Gospel Omaya, directeur du système des semences à l’African Agriculture Technology Foundation (Fondation africaine pour la technologie
agricole) explique l’intérêt de cette nouvelle variété de maïs génétiquement modifié joliment dénommé « Ua kayongo ». Ce qui signifie en swahili
« tuer la striga ». Ces semences providentielles
doivent être manipulées avec précautions, le port de gants est indispensable. De même, « Ua kayongo » doit être planté loin des variétés traditionnelles
de maïs, très sensibles à l’herbicide « imazapyr » intégré dans cette nouvelle semence. Il faut espérer que le remède ne soit pas pire que le mal.
Diversifier les productions
Dans un autre secteur le Kenya, qui est fermement décidé à diversifier ses productions comme à mettre sur pied des filières intégrées, rentabilise un peu
plus son bétail en augmentant la production de lait et autres produits dérivés, ainsi que la viande de boucherie, et développe le nombre de tanneries destinées à produire du cuir. « Le secteur du cuir
devrait rapporter 108 millions de dollars d’ici à 2013 », a déclaré le ministre du Bétail, Mohamed Kuti, en février dernier. Il a souligné que la croissance et le développement de l’industrie du cuir sont hausse constante depuis quinze ans. Lors du Conseil de développement du cuir kenyan, M. Kuti a précisé que son ministère lancerait la construction d’une 13e tannerie cette année.
Tourisme et conservation de la nature
Dans le secteur du tourisme, le Kenya a accueilli 543 083 visiteurs étrangers pour le seul premier semestre 2011, un chiffre en hausse de 30 % par rapport à l’année 2010, et qui a rapporté 300 millions d’euros. La destination reste prisée des touristes du monde entier, quels que soient
leurs moyens.
Malgré les récents attentats et enlèvements qui ont eu lieu dans le pays, le tourisme ne semble pas affecté dans l’immédiat par ces violences qui
relèvent du terrorisme transfrontalier, mais ont une fâcheuse tendance à se multiplier ces derniers temps. Le Kenya met tout en oeuvre pour préserver son capital touristique tout en sauvegardant le droit légitime des populations rurales, composées de petits agriculteurs ou pasteurs vivants de l’élevage, à maintenir et à développer leurs activités. Car les populations qui occupent depuis
des siècles les territoires limitrophes des cours d’eaux sont souvent menacées aussi bien par le développement et la forte concentration de la faune qui attire les visiteurs, que par l’essor d’un
tourisme grand pourvoyeur de devises.
Afin d’éviter, ou de limiter, les conflits entre les grands mammifères et les populations riveraines des parcs de Tsavo-Est et de Tsavo-Ouest, neuf éléphants ont été équipés d’un collier émetteur par le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). Ces colliers, qui transmettent des données par satellite, permettront au Kenya Wildlife Service
(KWS) de récolter des informations sur le parcours des animaux. Ce dispositif doit, à terme, permettre de préserver l’harmonie entre les populations et les
animaux, tout en luttant contre le braconnage.
La région de Tsavo s’étend sur 4 % du territoire kenyan. En 2011, 12 573 éléphants y avaient été recensés, soit 2 % de plus qu’en 2008.
Des systèmes de bancarisation originaux
Le système M-Pesa (M comme mobile et Pesa pour « argent » en swahili) est parti d’une idée simple, mais qui vaut de l’or : le virement bancaire par téléphone mobile. Pas besoin de parcourir de longues distances pour se rendre dans un établissement bancaire, de subir une attente interminable avant de procéder à des formalités fastidieuses : un téléphone suffit pour procéder au transfert d’argent.
M-Pesa existe depuis 2007, chaque jour 5 000 clients l’utilisent. Ce sont 300 millions de dollars par mois qui font l’objet d’un transfert entre particuliers. Et 650 millions de dollars par mois
sont déposés ou retirés via des agents de M-Pesa. Ce système génère 7 millions de dollars de chiffre d’affaires annuel.
Une idée rendue possible grâce à un programme mis en place par Safaricom et Vodacom. Tout commence par
un partenariat public-privé entre Commercial Bank of Africa et l’Institut de microfinance Faulu, avec le concours de Microsoft qui fournit en partie la
technologie.
Le programme de Safaricom (filiale de Vodacom) permet aux personnes qui ne sont pas bancarisées d’échanger de l’argent auprès d’un agent M-Pesa
contre de l’argent e-mobile à envoyer par SMS à son correspondant qui pourra retirer les fonds auprès d’un autre agent M-Pesa. Un succès puisque ce système compterait 15 millions de clients pour un réseau composé de 34 000 comptoirs d’agents M-Pesa et qui permet de procéder à des règlements auprès de 800 sociétés et organisations.
Autre modèle kenyan, Equity Bank, tournée vers les PME et la bancarisation de masse, a investi le marché des établissements financiers. La banque propose les services les moins onéreux tout en
favorisant la proximité avec sa clientèle. Les retraits et les dépôts sont opérés auprès d’un agent ou via une plateforme de mobile banking, ce qui permet de réduire les coûts de 10 % à 20 %. En
cinq ans d’existence, Equity Bank totalise déjà 6,7 millions de clients.
Valoriser l’innovation scientifique et technologique
Nairobi a accueilli début avril, le premier Forum africain sur la science, la technologie et l’innovation, organisé entre autres par l’Unesco, la Banque africaine de développement (BAD) et l’Union africaine. Il s& 146;agit d’accompagner et de mettre en oeuvre de nouvelles politiques africaines sur l’innovation et l’entreprenariat pour amortir les
contrecoups de la mondialisation.
Le Forum était également destiné à ouvrir des pistes de réflexion pour remédier au problème crucial de l’emploi des jeunes et favoriser le développement du
capital humain.
Grands travaux et perspectives
S’il est un problème que tous les pays africains voudraient régler au plus vite, c’est bien celui du manque d’infrastructures qui reste un obstacle de taille.
Le Kenya ne fait pas exception dans le domaine des grands travaux à entreprendre. Bien évidemment, résoudre la question énergétique et développer les infrastructures de transport sont de nécessaires préalables.
Ainsi, au nord de Nairobi, dans le parc national de Hell’s Gate situé entre le cratère du mont Longonot et le lac Naïvasha, peut-on voir de la vapeur blanche s’élever du sol. Le volcan Olkaria laisse échapper de ses entrailles des jets de vapeur, une
énergie disponible qui est bien entendu exploitée. Une centrale géothermique qui produira 200 MW permettra de couvrir en partie les besoins énergétiques, du pays (1 200 MW). D’autres nouvelles centrales sont prévues.
Par ailleurs, les travaux d’installation d’un grand parc éolien près du lac Turkana pour un montant de 585 millions d’euros, devraient débuter vers la fin
de l’année 2013. L’objectif est de produire dans un premier temps 50 MW, puis d’arriver jusqu’à 300 MW.
Au début de mars le président kenyan, Mwai Kibaki, a lancé les travaux du grand port en eau profonde de Lamu. Étaient également présents le président
sud-soudanais, Salva Kiir, et le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi. Le port sera le point de sortie d’un dispositif devant relier la côte kenyane sur l’océan Indien, Juba, la capitale du Sud-Soudan
et Addis-Abeba, la capitale de l’Éthiopie.
Trois axes de transport seront parallèlement
construits : un oléoduc, une voie ferrée et une autoroute. Ce projet contribuerait à désenclaver un certain nombre de pays de la sous-région.
Enfin, Kenya Airways, la fierté de l’Afrique, se déploie. La compagnie aérienne, créée en 1977, qui dessert 45 destinations en Afrique et 11 dans le
monde, veut acquérir plusieurs appareils pour un total de 3,6 milliards de dollars et ouvrir plusieurs nouvelles lignes.
Ces réalisations, projets et grands travaux, démontrent, si besoin en était, que le dynamisme du Kenya n’est plus à prouver. |
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